Le Blog de Jadyna...

Pdv Roméo

Pfou…  Que ce qu’une journée peut être ennuyante quand on a 13 ans, qu’il fait froid dehors et que vous n’avez rien, mais alors absolument rien à faire.

Je m’appelle Roméo Combolt je suis un mage de feu de la fameuse guilde de Fairy Tail, mon père est un vieux dragueur et pour l’instant tout ce que je peux faire pour m’occuper c’est de le regarder se prendre des râteaux. On est en Janvier, pas la période la plus chaude de l’année autrement dit, et je ne veux pas me risquer à sortir avec une  tempête de neige qui se prépare. La guilde est bien calme puisqu’il n’y a presque personne hormis quelques vieux comme mon père et Wakaba, Mirajane et moi.

- Bah alors mon p’tit Roméo on s’ennuie ? Tu es trot mignon quand tu fais cette bouille ^^

- Mirajane, arrête je suis plus un bébé…

- Mon pauvre, reprit-elle sans faire attention à sa remarque, c’est vrai que pour quelqu’un de ton âge il n’y a rien à faire en ce moment.

- J’avais bien remarqué.

- Pourquoi tu ne pars pas en mission ?

- J’ai déjà regardé, il n’y a rien que je puisse faire tout seul. (Même si je suis très fort !)

- Tu ne devrais pas rentrer chez toi avec la tempête qui va arriver ?

- Mon père à insister pour qu’on vienne. Avec ce froid toutes les touristes viennent ici.

- C’est bien Macao ça ^^

- *soupire* je m’ennuiiiii….

Soudain, la porte de l’auberge claqua laissant entrer un froid glacial qui refroidit instantanément toute la pièce. Et là je vis apparaître mon idole, mon modèle en quelques sortes. Natsu Dragnir. Chasseur de dragons de feu et pour moi l’un des meilleurs mage de la guilde (après le Maître, Gildartz, Mistgun, Luxus et Erza).

- Salut tout le monde !!!

- Salut Natsu, dit la barmane, que ce qui t’amène par ce froid ?

- Justement. Je me les caille. J’ai besoin de partir en mission. N’est-ce pas Lucy ?

- Oui, oui… dit la jeune fille qui venait de surgir derrière le chasseur de dragons, gelée, de toute façon je n’ai pas le choix, il faut bien que je paye mon loyer…

- Que tu ? Je te signale quand même que c’est nous qui payons ton loyer grâce au missions… dit un certain mage de glace

- Là n’est pas là problème, ce serait beaucoup trop risqué de laisser Lucy faire une mission seule.

- Merci Erza… c’est… Réconfortant. Lâcha la constélationiste

Enfin un peu d’action ! L’arrivée de l’équipe de Natsu allait peut être m’occuper. Ce dernier se pencha au-dessus du tableau comme si il n’arrivait pas à lire.

- Que ce qu’il y a Natsu, tu ne trouves rien ? demanda Mirajane

- Hum… j’en cherche une à l’intérieur si possible. Je ne veux pas rester une seconde de plus dehors !

- Moi ça ne me dérange pas…

- Forcement idiot ! Tu ne ressens pas le froid ! répondit la blonde au mage de glace

- Celle-là à l’air pas mal… commenta la a jeune femme en armure

- NONNNNNNNNNNNN PITIE PAS CELLE LA !!!! hurla Natsu

Lucy s’approcha du tableau de bord, regarda la feuille et explosa de rire

- Mon pauvre Natsu !!! Erza ne t’as pas épargné !

- C’est pas drôle… x(

- C’est comme ça. Si tu ne veux pas venir tant pis pour toi. Tu peux toujours rester dehors

- D’accord, d’accord ! Tu as gagné Erza, je viens…

Je me dirigeai moi aussi en direction du tableau et lu la mission que Erza avait montré. Elle consistait tout simplement à surveiller un train de marchandise « importante » qui partait pour Seven. Malheureusement, tous les chasseurs de dragons ou presque ont le mal des transports, et Natsu n’est pas exclu bien au contraire. Je lançai un regard plein de pitié vers celui que j’admirais, qui pâlissait d’avance.

- Allez en route. Si on veut pouvoir prendre le train avant la tempête il faut qu’on se dépêche, déclara solennellement la mage en armure.

- Attendez ! Je… Je pourrais peut être vous aider !

Je me retournai en entendant cette voix timide. Je l’aurais reconnu entre mille. Wendy Marvell. Bientôt 13 ans, comme moi, elle avait un visage enfantin et de longs cheveux bleu nuit. Son exeed, Carla l’accompagnait.

- Wendy !!! Tu peux venir avec nous il n’y a aucun problème !!!

- Humpf. Tout ça pour que Wendy te fasse sont Troya (sort anti-mal de transport) tu exagère Natsu ! dit le chat au pelage blanc

- Moi non plus ça ne me dérange pas que vous veniez *v* Dit Happy le chat de Natsu secrètement (ou pas - -‘) amoureux de Carla

- Très bien… Si vous insistez. J’accepte que vous participiez à la mission, concéda Erza en soupirant

- Moi aussi je veux bien venir ! Dis-je sur un coup de tête.

Les mages de l’équipe de Natsu me regardèrent, interloqué. Il est vrai que je n’avais jamais fait de missions avec eux mais quand même ce n’était pas une raison pour me dévisager à ce point !

- Tu, tu veux venir ? Demanda Lucy

- Ben oui pourquoi ? Ça vous dérange ?

- Non, c’est juste que c’est étonnant de ta part. répondit Grey, tu es encore « petit »

- J’ai le même âge que Wendy, sans vouloir t’offenser dit-il en jetant un regard amical à la concernée, et puis je m’ennui ici. Au tant venir avec vous là au moins je vais m’amuser.

- C’est d’accord. Ton père veut bien ? demanda Erza

- Hum… Si tu veux mon avis il est trop soul pour répondre.

- Ce n’est pas grave, il peut venir. Après tout il ne risque rien, dit Lucy d’une voix rassurante autant pour elle que pour Roméo

- Bon alors rendez-vous dans une heure à la gare. Ne soyez pas en retard ! Leur dit la mage chevalière

Une demi-heure plus tard

Pdv extérieur

Grey fut le premier à arriver à la gare ou Erza l’attendait déjà.

- Enfin ! J’ai failli m’impatienter.

- Heu… Erza, j’ai une demi-heure d’avance.

- Ce n’est pas assez. Il faut savoir être ponctuel dans la vie Grey.

- Et elle recommence… - -‘

Tous les autres arrivèrent un quart d’heure plus tard environ.

- Bien puisque nous sommes au complet nous allons pouvoir embarquer. Nous allons nous poster par équipe de deux dans chaque wagon. Je veux que vous soyez très attentif c’est clair ?

- Oui Erza… répondirent-ils tous en chœur

Ils montèrent à l’avant du train, celui ou été placé les wagons pour passager. Il n’y en avait que 4 car le train servait essentiellement de transport de marchandise. Happy se porta volontaire pour garder le 1er wagon avec Carla, et les autres furent répartis ainsi : Grey avec Erza, Natsu avec Lucy et Roméo avec Wendy. (Non je n’ai pas mis les couples ensembles puisque Grey et Erza ne forment pas un couple =p) Ils se séparèrent, Natsu se retrouva avec Lucy au 3éme wagon, Erza et Grey au 2eme et Wendy et Roméo au dernier.

Emplacements dans le train :

Côté Natsu et Lucy :

- AAAAAAAAAAH !!! J’adore les trains !

- Tu ne diras pas ça quand le sort de Wendy ne fera plus effet… lui dit la blonde en soupirant

- Il tiendra non ? demanda le mage de feu avec une soudaine inquiétude

- Je te signale qu’on part pour 2 ou 3 jours idiot !

- 2 OU 3 JOURS ???! Mais je ne tiendrais pas aussi longtemps !

- C’est bien ce que je te disais… *soupire*

- En attendant profitons-en !

- Aaah… Il est incorrigible celui-là.

- C’est triste que Happy ne soit pas ici… On s’ennuie sans lui…

- Dit tout de suite que ma compagnie ne te plaît pas, dit la jeune magicienne, irritée

- Mais c’est pas ce que j’ai dit voyons ! ajouta Natsu en rougissant

- Je sais bien, je voulais juste voir comment tu allais réagir. Tu es trot chou quand tu rougis ^^ dit Lucy avec malignité

- Pf ! N’importe quoi.

Et il se mit à bouder sous le regard amusé de la constélationiste.

Côté Erza et Grey

- …

- …

- Tu es bien silencieux Grey… Il se passe quelque chose ?

- Non. Juste que j’ai rien à dire.

Erza sourit. C’était tout Grey ça.

- Il y a quelque chose qui te tracasse ?

- Non…

- Grey. Tu sais très mal mentir.

- A vrai dire… Je me posais des questions sur la façon dont tu nous à positionner.

- Je m’en doutais. Mais vas-y exprime-toi.

- Je pensais juste… Es-tu sûre de ton coup ? C’est très risqué… Si nous nous faisons attaquer, Wendy et Roméo seront les premières victimes. Pourquoi as-tu mis les deux gamins ensemble plutôt que d’équilibrer les charges ? Je ne sais pas moi… toi et Wendy, ou Roméo… Et pourquoi nous avoir placé au 3ème wagon alors que nous sommes (sans vouloir me vanter ^^) les plus…

- Forts ?

- Non mais… Les plus matures on va dire.

Erza lui fit un petit sourire mystérieux avant de répondre :

- En fait tout cela est fait exprès.

- Exprès ?

- Oui. Tout à fait. En fait, si j’ai mis Roméo et Wendy au dernier wagon c’est parce qu’ils sont les plus petits et aussi les plus discrets. S’ils voient attaquants ils vont reculer au 3eme wagon et prévenir Natsu et Lucy.  Natsu comme je le connais va se jeter dans la bataille tête baissé, et les bruits de combats devraient nous alerter afin que nous puissions leur venir en aide.

- Et donc tu as placé Carla et Happy…

- Dans le 1er wagon afin qu’il ne soit pas directement concernés et qu’en cas de problème ils puissent nous aider.

- Je vois… Tu n’as rien laissé au hasard…

- Parfaitement.

Mais ce dont personne ne se doutait, c’était que leur plan n’était peut-être pas si infaillible…

Mais revenons au moment présent.

Côté Carla et Happy

- Je me demande bien ce que peut bien transporter ce train de si « important » pour demander l’aide de huit mages… dit le félin au pelage blanc

-  Surement du poisson… *bave* répondit Happy

- Humpf ! Ce que tu peux être sot des fois… (Moi : ah bon pas tout le temps ? Carla : Chut tais-toi narrateur, d’où t’as vu qu’on t’a demandé d’intervenir ? Moi : Pardon je m’en vais…)

- Peut-être qu’il transporte de l’or…

- Ah, et bien tu vois que tu peux te servir de ta tête parfois. En effet je pense qu’il s’agit d’Or. Mais pour quoi faire ?

- J’en sais rien moi… Pour acheter du poisson surement *v*

Carla leva les yeux au ciel en soupirant. Il ne changera jamais.

Côté Wendy et Roméo :

- Ça va ? Tu as l’air fatigué.

- Non ça va merci… dit la jeune fille en rougissant, mais…

- ? Il y a quelque chose ?

- Voilà je voulais te dire…  Si on se fait attaquer…

- Ne t’inquiète pas. Je te protègerais.

- Non ce n’est pas ça… Je, je ne pourrais pas beaucoup t’aider…

- Ce n’est que ça !

- Que... Que ça ? Comment ça ?

- Je pensais que c'était bien plus grave... Ne t'inquiète pas je n'ai aucun doute quant à ta force. Tu te sous-estime voilà tout.

Wendy se mit à rougir, elle était tellement embarrassée qu'elle ne savait pas quoi répondre. Elle bredouilla un "merci" presque inaudible.

- Pfou... Je suis un peu fatiguée...

- J'avais raison !

- Oui c'est vrai... Mais juste un peu. Hier soir c'était la nuit des étoiles filantes, alors je me suis couchée tard.

- Toi aussi tu as regardé ? J'en ais compter 4 !

- Moi aussi ! Mais la dernière est passée si vite que je n'ai pas eu le temps de faire un vœu.

- Tu as fait un vœu pour chaque étoile filante !?

- Et bien oui, c'est comme ça qu'on fait non ?

- Je pensais qu'on ne pouvait en faire qu’un. Tu en sais d'autres des choses comme ça sur les étoiles, le ciel, l'univers...?

- Bien sûr. C'est mon élément. Je pourrais te raconter des tas de choses mais je ne pense que ça t'intéresserait...

- Moi je suis sûr que si. Tiens par exemple, peux-tu me parler des étoiles. Les étoiles toute simples.

- Il y a tellement de choses à dire... D'abord,

Mais elle n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'une secousse remua le train, le faisant se pencher dangereusement sur la droite. Puis il se reposa lourdement sur le rail.

- Que ce que c'était ?!

- Je ne sais pas, mais ça n'annonce rien de bon...

Wendy s’approcha de la fenêtre. Soudain elle remarqua qu'un petit nuage de vapeur s’échappait de ses lèvres roses. La température venait de chuter brusquement.

- Que ce que...

Les lumières du train clignotéres, pour finalement s’éteindre, laissant les deux jeunes mages dans la semi-lumière du jour, qui privée de soleil à cause du froid et des nuages, ne laissait passer qu'un faible halo gris dans le véhicule.

- On a problème. Il faut aller prévenir les autres, insista Roméo

Mais avant qu'il atteigne la porte coulissante,  le train tangua dangereusement vers la gauche, projetant le jeune garçon sur la pauvre Wendy.

- Ouille ! Gémit-elle

- Pardon, je..., je ne voulais pas... Ça va ?

- Oui ne t'inquiète pas... Que ce qui s’est passé ?

- Je n'en n'ai aucune idée...

Le train se pencha de l'autre côté,  les envoyant durement contre l'autre paroi. Roméo réunit ses forces pour atteindre la fenêtre. Le train se dirigea tout droit vers un pont en métal au-dessus d'une haute vallée.

- Oh non... Chuchota ce dernier

  ( Lancez la musique si vous voulez un aperçu de la scène)

 Il glissa sur le sol jusqu'à son amie aux cheveux bleus

- Wendy, il faut que tu arrêtes le train !

- Quoi ?! Mais je ne peux pas faire ça !

-Bien sûr que si tu peux. Je sais que tu en es capable !

-Mais je...

- Wendy, toi seule peut nous sauver.

- Je... Bon, je vais essayer.

Elle se placa entre les rangées de sièges, accrochée tant bien que mal à la poignée, ferma les yeux et se concentra un maximum. Elle devrait puiser dans ses propres ressources mais aussi dans celles de l'air, surtout si elles voulaient avoir la force nécessaire d'arrêter le train en furie, qui fonçaient à toute vitesse, tanguant encore de chaque côté des rails. L'atmosphère autour d'elle tremblait, tout semblait en suspens dans la bulle qui s’était créer. Pourtant à l'extérieur, le train continuait à prendre de la vitesse, s'approchant toujours un peu plus du pont. Les pieds de la jeune fille quittèrent le sol, et, se sentant prête, elle tendit les mains devant elle et tira dans le vide. On entendit un énorme crissement et le train ralentit un peu.

- Vite... Vite... Murmura Roméo en se rongeant les ongles

Wendy força un peu plus. Le train ralentit encore. Elle était épuisée, en sueur. Elle continua de tirer, sans relâche,  accentuant la pression. Elle n'avait plus de forces, elle puisa dans ses propres réserves. Un peu plus loin, des bruits de lutte se faisait entendre. Le train ralentissait mais c'était insuffisant,  ils atteindraient bientôt l'aqueduc de métal. La jeune chasseuse de dragons compris qu'il lui restait peu de temps. Elle fit un ultime effort. Cette fois l'un des deux céderait,  elle le savait. Et malheureusement,  ce fut elle qui craqua. Sentant ces dernières forces se vider, elle relâcha la pression sur la machine. La force qui la faisait ralentir fut si soudainement stoppée que le convoi repartit, bien plus vite encore, comme un élastique qu'on aurait lâché.

- Wendy !

Le jeune homme se jeta sur son amie, l'attrapa et la ramena contre lui, casé dans un coin du train derrière un siège. Elle était blanche comme un lin, tremblante, aussi froide que la neige au dehors. Roméo la serra contre lui. Plus qu'une centaine de mètres et ce serait fini d'eux. Il fallait qu'il fasse quelque chose. Il se leva, trébucha, se releva avec plus de convictions cette fois et se mit à avancer vers le fond du wagon. Il ouvrit la porte, laissant entrer un souffle d'air glacé. Il se trouvait juste devant le wagon de marchandises. Il regardait autour de lui quand une grosse secousse heurta le train. Ils venaient d'atteindre le début des rails du pont. Il n'avait plus le choix : Il sauta.

Sa tête heurta violement le coin du wagon marchand et son bras de pris dans un bout de métal. Il réussit à se libérer et roula au sol. Il continua à descendre sur la pente de la montagne, de l'autre côté de la vallée,  roulant dans la neige fraîche, tentant de protéger Wendy du mieux qu'il pouvait. Au bout d'un moment, il se cogna contre un arbre et s'évanouit.

Le train, lui, continua sa route à toute vitesse. Quand il eut atteint le pont, il se croula sur le côté, faisant ployer la structure sous son poids. La partie gauche se brisa, emmenant le train dans sa chute. Ce dernier s’écrasa avec une violence inouï sur le sol, et au bout de 2 ou 3 secondes explosa. Le bruit se diffusa dans toute la montagne, l'écho répercutant les bruits monstres de tous les côtés de la vallée. Le train s’enflamma et tout fut fini.

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Pdv Roméo

Je me réveillai dans une grande forêt de pins, complètement enneigée. Dans mes bras se tenait toute recroquevillé, Wendy, la petite mage de l'air. Elle grelotait, pâle comme la neige qui nous entouraient et des spasmes secouaient son corps frêle. Soudain une douleur lancinante traversa mon bras. Je le regardai. Ma veste était déchirée en haut de mon avant-bras, laissant apparaître une entaille de, la taille et de la largeur d'un doigt. La plaie saignait abondamment ce qui n'était pas pour me rassurer. C'est alors que je me rappelai de tout. La mission, le train, le déraillement, le pont, Wendy qui tentait de l'arrêter,  puis moi qui sautait avec elle, qui dévalait la pente, et enfin le bruit de l'explosion. Je me mis à pleurer à chaudes larmes. Ils étaient tous mort. Tous. J’éclatai en sanglot. C'était impossible... Et pourtant je savais que personne ne pouvait réchapper d'un tel accident. J'eu une soudaine envie de retourner là-bas, de découvrir qui en était la cause, lui faire payer... Mais j'avais peur de ce que je pouvais y trouver... Et puis pour le moment j'avais autres choses à faire. Wendy était très mal en point (comme moi même si je refusais de l'avouer) et je devais trouver un endroit où nous réfugier. Il devait être aux alentours de 15 ou 16h ce qui signifiait que la tempête n'allait pas tarder à arriver. Je pris mon manteau, en déchira le bord et l'attacha à mon bras blessé, les yeux à moitié clos pour ne pas voir l'horreur de l'entaille. Je pris le reste du manteau pour couvrir mon amie visiblement frigorifiée. Puis je me levai et remarqua les traces de sang sur la neige. La vision me lança un haut le cœur et comme si ça ne suffisait pas, la tête commença à me tourner, comme si je m’étais relevé trop vite. Ce qui était d'ailleurs surement le cas. Je retombai sur les fesses (à ma grande honte) et me toucha le front. Il était chaud et poisseux. En ramenant ma main devant les yeux je m’aperçus qu'elle aussi était pleine de sang. Je m’étais cogné avant de m'accrocher le bras dans ce bout de métal, me rappelais-je. Tant pis. Je m'en occuperais plus tard. Je pris mon courage à deux mains et me releva encore une fois. Je me penchai pour prendre Wendy dans mes bras, elle était aussi légère qu'une plume.  Mon bras n'était pas de cet avis mais je fis taire la douleur et commença à avancer. Je pouvais marcher sans risques mais il me fallait une grande concentration.  À la moindre inattention, mes vertiges reprenaient, me menaçant de trébucher. C'est ainsi que je me mis à marcher, sans but précis, dans cet immense foret couverte de neige. Le sang continuait à couler le long de mon bras, tachant la neige sur mon chemin, mais je m'en fichais. Je continuais tout droit, dans l'espoir de trouver un abri, et si possible de l'aide. Ce qui m'inquiétait, c'était plus la tempête qui je le savais n'allais pas tarder à se montrer, et l'état de Wendy, qui empirait de minutes en minutes sans que je ne puisse rien y faire. Nous étions seuls, deux gamins perdus dans la forêt, blessés, gelés, affamés,  sans refuge ni endroit où aller. Nos compagnons étaient morts, et nous avions peu de chance de trouver un abri avant la tempête, si nous ne mourrions pas avant. Mais il fallait que je me concentre. Que j'avance à pas régulier, doucement, pour ne pas perdre le rythme. Se concentrer sur la trajectoire devant moi. Ne pas regarder derrière.  Avancer, c'est tout. Alors je continuai d'avancer. Mais il arriva un moment ou le vent se leva, tout d'abord doucement, puis avec violence, et je sus que s’en était fini de nous. La tempête arrivais, la nuit tombais, mon bras saignait de plus en plus, j'avais perdu trot de sang. Mes pas se faisaient plus saccadés, je manquai plusieurs fois de trébucher sur une pierre ou une branche. La respiration de ma compagne s’affaiblissait lentement mais sûrement. Ma vue se brouilla. Les étoiles dansèrent devant mes yeux, je trébuchai et m'étala de tout mon long, Wendy toujours dans mes bras. Je ne pouvais plus avancé. J'avais trop mal, trot froid, trot faim. Alors j’entourai mon amie de mes bras protecteurs et m'adossa contre un arbre. Je pris le temps de la regarder en détail car j'avais bien peur que ce soit la dernière. Elle avait un visage doux, enfantin. Pas rondelet, au contraire, mais plutôt angélique. Elle avait des traits fins et des grands yeux que je ne peux plus voir. J’observai ses minces lèvres rosées et si délicate quand aurait envie d'y goûter. Je passai la main dans ses si beaux cheveux, bleus marine, comme un début de nuit de printemps. Elle était très mignonne. Je comprends maintenant pourquoi je rougissais légèrement en sa présence. Pourquoi son sourire si adorable me laissait sans voix. Pourquoi je ne pouvais m'empêcher de bafouiller quand elle m'adressait la parole. Pourquoi je ne voyais qu'elle quand elle était là. Je pense que je suis amoureux. Pas comme une simple petite amie non, amoureux comme quelqu'un dont on ne peut se séparer. Quelque qui vous rend heureux, quoi qu'il arrive. Une âme sœur. Votre raison de vivre tout simplement. Et c'est maintenant que je le comprends. Maintenant que tout est fini, que nous n'avons plus aucune chance de survivre. Maintenant qu'elle ne peut plus entendre tout ce que j'ai à lui dire, tout ce que j'aimerais lui crier si fort que tout l'amour que j'ai pour elle réchauffe le monde. La réchauffe. La sauve. Mais c'est impossible. Nous allons tous les deux mourir ici. Personne ne nous retrouvera avant longtemps et nous serons déjà ensevelis sous la neige. Ensemble pour l'éternité. Oui mais à quel prix ? L'amour est fait pour se vivre. Ça ne sert à rien de mourir pour l'amour. L'amour ça se vit, ça se ressent, ça s’exprime ça se comprend. À ce moment-là, j'aurais tellement voulu changer les choses. Revenir en arrière. Faire que ce train ne parte pas, que cette mission n'atteigne pas la guilde. Oh oui j'aurais tout donné pour changer ça. Mais ça n'as plus d'importance. Tout est fini. Je ne vois plus rien. Je n'entends que le vent qui souffle dans mes oreilles, le froid qui bleuies mes lèvres qui me gèle sur place. Et le neige qui me fouette et le sang qui m'aveugle et qui me coule sur le front et le long du bras. Et alors que je jette un dernier souffle, je sens que c'est la fin. Je m'endors, pour ne plus me réveiller.

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à suivre...?