Le Blog de Jadyna...

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One Shot n°2 : Le train chanceux ~ Partie 2

Note d'avant chapitre : Voilà enfin la deuxième partie de l'OS du train chanceux... Je m'excuse sincèrement pour le retard. Voilà. Et aussi pour précision il y aura bien une 3ème partie... Pardon  //><// 

Bonne lecture !

 

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Du moins c'est ce que je croyais. Jusqu'à ce que je me réveille dans un lit douillet. Ce n'était qu'un affreux cauchemar. Je me relevai sur les coudes et c'est à ce moment que je compris que je n'avais pas rêver. La douleur dans mon bras était toujours présente, toutefois il avait été bandé. Pas par une main d'experte mais assez pour arrêter l'hémorragie...           ...provisoirement. Je regardai à côté de moi et trouva une Wendy endormie, toujours aussi pâle mais à la respiration plus régulière. Les spasmes qui la secouaient s’était arrêtés ainsi que les tremblements. Rassurés je me mis en quête de découvrir ou nous étions et qui nous avait sauvé. Je regardai autour de moi. Nous étions dans une pièce simple, peu meublé excepté le lit, avec une petit lacryma de lumière posé sur la table de chevet. Il n'y avait personne alors je me levai le plus discrètement possible, en m'appuyant sur mon bras gauche (non-blessé) afin de me mettre debout. Je sortis de la pièce et atterri dans une autre, trois fois plus grande, et bien plus meublée, qui devait servir de cuisine, de salon et de salle à manger. Sur une table était posé un délicieux repas. De la viande fumait sur un plateau, mais je n'aurais su la reconnaître. En tout cas elle diffusait un apétissant parfum qui me rappela que je n'avais pas mangé depuis un bout de temps. Mais combien exactement ? Il pouvait s’être écoulé des jours, comme seulement quelques heures... Mon estomac criait famine, mais je le fis taire, supposant que je ne pouvais pas me servir comme ça. Il n'y avait toujours aucune personne ici je décidai donc de chercher dehors, passant par une lourde porte en bois entrouverte. Je regrettai aussitôt mon geste quand le soleil m'ébloui les yeux, à tel point que je ne voyais rien excepté du blanc. Je m’habituai petit à petit. Au dehors, il faisait beau, l'air était frais. Ni très chaud ni vraiment froid, mais la neige n'avait pas fondu à cette altitude. Là j'aperçus un vieil homme, assis sur une souche d'arbre, pas très loin de moi. Il ne semblait pas m'avoir entendu car il fixait l'horizon, les yeux dans le vague.

- Tu es enfin réveillé ? Il est déjà midi...

Je sursautai. Il ne s’était même pas retourné!

- Tes pas font du bruit dans la neige. Dit-il comme si il lisait dans mes pensées.

Je ne répondis rien, je restais là planté sur place.

- Et bah alors gamin ? Tu es aussi muet que quand je t'es trouvé. Tu m'as pourtant l'air en meilleur forme.

- Je... Je... Qui êtes-vous ?

- ahah ! Très bonne question. Je me nomme Guillaume. Mais tout le monde m'appelle Gui. Enfin, m'appelait... Mais aucune importance, toi, comment t'appelle-tu ?

- Heu... Roméo. C'est vous qui nous avez sauvés ou je suis au paradis ?

Le vieil homme nommé Guillaume éclata de rire.

- Non mon p'tit gars ! T'est bien vivant. Et c'est moi qui vous ais sauvé. Enfin récupérer serait plus exact...

- Merci infiniment. Je, je ne sais pas comment vous remercier. Vous nous avez sauvez la vie...

- Bah ! Derrien. C'est normal je n’allais pas vous laisser crever sous cette tempête. Et pis entre toi qu'était bien amoché et la p'tite qui valait pas mieux...

- Comment vous nous avez trouvé ?

- C’n’était pas difficile. Ma cabane était à deux pas de ton arbre ! T'aurais fait 10 pas d'plus que tu l'aurais trouvé...

- Je ne voyais rien avec la tempête.

- J'm'en suis douté ! Enfin, assez parler tu dois avoir faim. Tu devrais voir si ta copine est réveillée.

J’obéis sans rien dire car cet homme m'inspirait beaucoup de respect. Il était vieux, environ 50 ou 60 ans, mais assez grand et plutôt mince. Il avait des cheveux gris presque blancs et un teint très pâle. Ses yeux par contre, rayonnaient de vie. Ils étaient aussi verts que le bourgeon au printemps. En rentrant dans la chambre je vis Wendy se frotter les yeux. La lumière avait dû la réveiller.

- Wendy ! Ça va ? M'écriai-je

- Roméo ? Oui... Ça va à peu près... Que ce qui s’est passé ? Ou sommes-nous ?

- C'est une longue histoire. Tu dois d'abord  reprendre des forces. Viens manger, j'ai quelqu'un à te présenter.

Wendy voulu protester mais elle ne s’en sentait pas capable. De plus elle avait extrêment faim elle aussi. Elle s’assit sur le lit, puis se leva mais trébucha  aussitôt. J'avais bien vu le coup venir alors je la rattrapai et elle atterri tout droit dans mes bras. Mon cœur battait à la chamade à cause de notre soudaine proximité.

- Oh pardon ! S’exclama-t-elle toute gênée, je ne tiens pas debout.

Je souris, aux anges.

- Ce n'est pas grave. Appuie-toi sur moi ce serait mieux.

- Merci... Dit-elle avec un sourire reconnaissant qui me fit fondre.

On sortit dans la grande pièce et Wendy fit connaissance de Monsieur Guillaume.

- Salut petite demoiselle. Bien dormi ? Demanda le vieil homme

- Très bien. Merci beaucoup...

- C'est normal. Vien assied-toi, nous allons passer à table.

Je l’aidai à s’assoir et je pris place à côté d'elle en face de Monsieur Guillaume. On mangea en silence et je dois avouer que ce n'était pas pour me déplaire. J'avais tellement faim que j'ai craint d'être impolis. Une fois que nous eûmes finis je me sentais beaucoup mieux, et Wendy, toujours un peu pâle avait quand même l'air en meilleur forme.

- Bon, nous avons bien mangé, maintenant je pense que chacun à quelque chose à raconter. Dit Guillaume. Je propose que nous nous posions sur un siège et que nous discutions un peu.

Nous sommes allés nous assoir dans le salon, sur des jolis sièges en bois.

- Alors, racontez-moi tout. Que s’est-il passé pour que vous vous retrouviez-là ?

Wendy se tourna vers moi et je me rappelai qu'elle avait raté une bonne partie de l'histoire. C'était donc à moi qu'il revenait de narrer notre horrible épopée... Je sentais les larmes me revenir rien que d'y repenser. Mais Wendy méritait de savoir. Je pris une grande inspiration et me jeta à l'eau.

- Alors... Par où commencer... Je m'appelle Roméo Combolt et je suis mage de feu de la guilde de Fairy Tail.

A l'entente de ce nom, un éclair de surprise passa dans les yeux de Guillaume mais disparu aussitôt. J'avais peut être rêvé... Je continuai mon récit.

- Voici Wendy Marvell elle aussi c'est une mage de Fairy Tail elle est chasseuse de dragon de l'air... Donc je ne sais pas si vous connaissez le principe des guildes...

- Si je le connais, rassure-toi. Le coupa Gui, une pointe de tristesse dans la voix

Je fus légèrement surpris mais n'en laissa rien paraître.

- Nous étions en missions avec des amis à nous : Erza Scarlet, Grey Fullbuster, Natsu Dragnir, Lucy Heartfilia et deux exeed, des chats magiques, appelé Carla et Happy.

- Carla... Dit Wendy avec peine. J'eu pitié d'elle... Quand elle saurait...

- Nous devions surveiller un train qui transportait de la marchandise importante pour Seven. On a été séparé en 4 dans chaque wagon passager. Moi et Wendy étions dans le dernier. Tout se passait bien jusqu'à ce que l'alimentation du train s’arrête. Il faisait aussi froid que dehors ou presque et toute les lumières ce sont éteintes. Le train s’est mis à tanguer de chaque côté des rails. Je pense qu'on s’est fait attaquer par des personnes qui avaient tout prévues. On allait arriver à un pont au-dessus de la vallée et il continuait de pencher. J'ai demandé à Wendy d'arrêter le train avec sa magie de l'air. Au début ça marchait, le train ralentissait, mais il était trop lourd et elle a perdu toutes ses forces et s’est évanouie. Le train avait repris très rapidement de la vitesse et on arrivait au pont... Alors j'ai pris Wendy avec moi et j'ai sauté par l'arrière... Mais ma  tête c'est cogné au coin du wagon marchandise et ensuite mon bras s’est accroché à un bout de métal. J'ai dû un peu forcé, mais j'ai réussi à le détacher et ensuite je me suis mis à rouler sur le flanc de la montagne opposé à la vallée. Juste avant de m'évanouir, j'ai entendu un bruit de déraillement, puis de chute, et enfin il y a eu une énorme explosion.

- Tu veux dire que...? Me demanda Wendy horrifiée à l'idée que sa pensée soit juste

Je hochai la tête lentement. Trot d'émotions étaient présentes dans mon cœur, ou la tristesse était reine.

Wendy se mit à pleurer toute les larmes de son petit corps. Elle hurlait et gémissait, refusant la vérité.  Je la pris dans mes bras et commença à la bercer.

- Je suis désolé, dis-je enfin, j'aurais dû rester là-bas et me battre...

- Stupide. Lâcha Guillaume

Je lui jetai un regard interrogateur derrière mes larmes.

- Si tu étais resté, aucun de vous deux ne s'en serait sorti, et personne n'aurait su ce qui c'était passé. M'expliqua-t-il

- Quelle importance ? Dis-je avec agressivité,  en serrant les dents,  six de nos amis sont morts !!!

- Il a raison Roméo.

Je me tournai vers le visage plein de larmes de Wendy, qui avait retiré sa tête de mon épaule.

- Sans toi je serais morte. Je te dois la vie... Merci.

- Ne me remercie pas. Je ne le mérite pas alors qu'à cause de moi...

Je ne finis pas ma phrase. L'admettre était une chose, le dire en était une autre.

- Ce n'est en rien de ta faute ! Me reprocha-t-elle, si j'avais réussi mon sort...

- Tu aurais pu mourir !!! M'exclamais-ais-je, un peu trop fort à mon goût.

- Je sais, répondit-elle en baissant la tête, mais si ça avait pu tous vous sauver…

- Ce débat ne vous mènera à rien. Dit Guillaume, à ce que je sache ce n’est aucun de vous deux qui a trafiqué le train ? Donc ce n’est pas de votre faute, à aucun de vous deux. Vous ne pouviez pas prévoir ce qui allait se passer….

- Hum… grommelais-je pas trot convaincu quand même.

Wendy sécha ses dernières larmes et me regarda. Je me perdis dans le bleu marin de ses yeux si beaux… J’avais l’impression de disparaître de ce monde pour ne plus faire qu’un avec…

- Roméo ? Me coupa-t-elle, Tu es sûr que ça va ?

- Ah, heu… Oui pardon… Je… Enfin je réfléchissais.

- Bon et ensuite ? Dit le vieil homme pour changer de sujet

- Et bien je me suis réveillé, j’avais toujours Wendy dans les bras. Elle allait très mal, je me suis beaucoup inquiété... (Mais que ce que je raconte ? Il ne faut pas que j'en dise trot !) Enfin bref... J'ai essayé de trouver un abri, mais ma vision n'était pas excellente et j'avais des vertiges.

- Un peu normal quand on a perdu 1/2 litre de sang ! Ironisa Guillaume, tu aurais dû t'évanouir bien plus tôt en  temps normal...

- Hum... Et bien toujours est-il que j'ai tenu jusqu'à ce que la tempête arrive puis je n'en pouvais plus, alors je me suis adossé contre un arbre et je suis tombé inconscient.

- Tu m'as porté jusqu'ici alors que tu étais blessé !? Me demanda mon amie aux cheveux bleus

Je rougis

- Hum... Oui. Mais ne  t'inquiété pas tu ne pesais presque ri...

Je n'eus pas le temps de finir de parler car elle se jeta brusquement dans mes bras. Alors là j'allais craquer... J'ai eu peur qu'elle ne me voit rougir comme un homard... Je tournai un rapide regard  à Monsieur Guillaume qui souriait en me voyant. Wendy se retira rapidement (à mon grand regret), elle était aussi rouge que moi.

- Pardon, je... Voulais… Enfin... Merci. Bafouilla-t-elle.

Je trouvai ça adorable. Jusqu'à ce qu'elle ne tombe en arrière et faillissent tomber de son siège. Je la rattrapai presque aussitôt, mais je crois que mon bras n'apprécia pas vraiment ce mouvement si brusque et se rouvrit. Mais pour l'instant je me préoccupais plus de Wendy qui se relevait difficilement.

- Que ce qui s’est passé ? Demanda-t-elle d'une toute petite voix

- Tu as failli t'évanouir. Ça va ? Lui répondis-je

- Heu... Oui...?

- Tu as encore besoin de repos. Fit observer Gui, tu n'as pas encore récupéré toute ton énergie magique ça te rend vulnérable.

- Vous pouvez faire quelque chose pour elle ? Demandais-je avec espoir

- Malheureusement non... Elle doit se rétablir d'elle-même.

- Ça va, je vais bien... Me dit-elle

- Bien sûr que non tu ne vas pas bien. Mais ne t'inquiète pas tu vas guérir. Je vais t'aider.

- Tu as déjà fait beaucoup pour moi.

-Hum ! Roméo c'est ça ?

- Oui ?

Il m'indiqua mon bras droit du menton. Je jetai un regard et failli vomir. Les bandages étaient baignés dans le sang dont une bonne partie s’écoulait le long de mon bras.

- Oh mon dieu ! S’écria-t-elle, mais il faut que je te soigne ça !

Je retirai mon bras en un quart de seconde.

- Hors de question !!! Hurlais-je

Elle me regarda avec une surprise mêlée à de la peur

- Pardon... Mais je ne veux pas que tu utilises le peu de magie qu'il te reste pour me soigner. Le moindre sort pourrait avoir raison de toi.

- Je croyais que tu étais mage de l'air, demanda Guillaume

- C'est le cas, répondis-je à sa place, mais elle peut aussi faire des sorts de guérison. Il n'empêche que c'est trop risqué !

- Mais Roméo... Tu dois recevoir des soins !

- Et bien tant pis ça attendra. Il n'y a pas de Roméo qui tienne, je ne veux pas que tu te  sacrifie pour moi, à point c'est tout.

- Il a raison. Mieux vaut te  ménager petite si tu veux reprendre des forces rapidement sans risquer un malaise toute les heures. Je vais m'occuper de ce garçon,  je ne suis pas médecin mais je m'y connais assez pour empêcher la plaie de saigner. Enfin si tu restes tranquille, me dit-il en me lançant un regard accusateur.

- Très bien... Concéda Wendy. Mais au fait vous ne nous avez pas parlé de vous monsieur... Guillaume c'est ça ?

- Oui. C’est exact, répondit-il, mais il n’y a pas grand-chose à dire sur moi petite… Je ne suis qu’un vieillard qui vit isolé du reste du monde, dans les montagnes.

- Que ce qui vous a amener à venir ici ? Demandais-je, il n’y personne, le climat est rude, la vie doit être rude… Il doit bien avoir une raison non ?

Monsieur Guillaume détourna la tête sans rien dire. Il nous cachait quelque chose j’en étais certain. Mais quoi ? J’aurais bien aimé le savoir…

- Bon. Je vais te changer ton bandage, viens par là. Me dit-il, Wendy ? Peux-tu aller prendre du produit désinfectant s’il te plaît ? Il y en a dans l’armoire au-dessus de la cuisine.

Mon amie se précipita vers les placards et revint 2minutes plus tard avec un flacon transparent avec des plantes dessinées sur une étiquette.

- Ca risque de piquer un peu…  me prévint Gui

Je serais les dents, ce fut un moment dur à passer mais je n’en montrai rien de peur que Wendy ne se moque de moi. Ensuite nous sommes retournés nous coucher une petite heure, histoire de reprendre des forces puis nous sommes sortis voir Monsieur Guillaume, toujours assis sur sa souche d'arbre.

- Venez les gamins, a-t-il dit, je vais vous faire visiter.

Nous l'avons suivi à travers le long bois qui descendait en pente douce le long de la montagne. Les grands pins étaient encore recouverts d’une légère couche de poudreuse tombée la nuit dernière.

- Vous voyez comme c'est beau ? Nous a-t-il demandé, ici on a l'impression d'être au calme, de se sentir bien à sa place.

Son ton baissa à la fin de sa phrase et je devinais que ça avait un lien avec ce qu'il nous cachait. Toutefois je ne dis rien. On continua notre balade jusqu'à une petite clairière ou on s’assit sur un tronc d'arbre couché. Je n'aimais pas particulièrement l'endroit étant donné qu'il ressemblait à s’y méprendre à celui ou j'ai failli mourir avec Wendy.

- Écoutez les gosses. Je sais que pour vous c'est dur en ce moment, nous a-t-il dit, et c'est pour ça que je voulais vous demander...

- Non. Ais-je répondu d'un seul coup, m'étonnant moi-même de la dureté de mes paroles

Guillaume et Wendy me regardèrent bizarrement. Il n'avait pas tort...

- Je sais ce que vous alliez nous proposer, continuais-je sur le même ton, mais nous ne sommes pas prêts à retourner là-bas. Du moins pour l'instant.

Monsieur Gui me regarda un moment dans les yeux puis il dit :

- Très bien, c'est comme vous voudrez.

On retourna à la cabane de bois et Guillaume alluma sa "cheminée". On resta un moment près du feu sans rien dire. J'avais l'impression que cette balade avait duré des jours... Au bout d'un quart d'heure,  on se leva tous les trois pour préparer à manger. Wendy se débrouillait très bien à la cuisine - encore une autre de ses qualités- et je la laissai faire pendant que je disposais le couvert. On passa à table ou on dégusta un délicieux gratin de pommes de terre/légumes. Le silence devint pesant, je ne me souvenais même plus de la dernière fois que quelqu'un a pris la parole. N'y tenant plus,  je demanda à mon voisin de table :

- Monsieur Guillaume... Combien de...

- Guillaume suffit tu sais, me coupa-t-il.

- Guillaume. Combien de temps…

- Pourrez-vous rester ? A vrai dire, je n’en sais rien. Si ça ne tenait qu’à moi, je vous aurais bien garder autant de temps qu’il le faudra, mais malheureusement toi et ta copine avez besoin de sang. Et je n’ai ni les compétences, ni le matériel adapté pour ça.

Je hochai la tête. Je comprenais bien.

Il se passa plusieurs semaine comme ça, sans que rien de plus ce se passe. Guillaume et moi nous occupions de rénover la cabane, ou du moins j’essayais avec mon bras en compote, pendant que Wendy s’occupait de l’intérieur. Je me suis habitué à ce rythme de vie. Mais un jour, en retirant le pansement de mon bras pour le changer,  je me rendis compte que la peau était molle, que le sang avait bouché la plaie et qu’elle s’était infectée. J’aurais voulu ne rien dire à monsieur Guillaume, je n’avais aucune envie de partir. Mais il fut présent au mauvais moment.

- Il faut que quelqu’un s’occupe de ça gamin, m’a-t il dit.

- Si il vous plaît… Vous ne pouvez rien faire ? Le suppliai-je

- Non rien. J’aurais aimé pouvoir faire quelque chose. Mais j’en suis incapable. Excuse-moi.

Il fut donc décider que nous repartions dans les deux jours qui suivent. Guillaume nous accompagnerais jusqu’à la bordure de la ville, mais pas plus loin. Le soir même je me couchais, triste de quitter cet endroit. J'avais trouvé une sorte de paix à être éloigné du monde. Je pouvais fuir mes souffrances. Mais après-demain, se serait fini la belle vie à l’écart de tout. Il faudrait retourner à Fairy Tail… Voir mon père… Le maître. Lui annoncé que j’étais la cause de la mort de 6 de ses enfants. Je suis courageux, mais pas à ce point-là. J’allais m’endormir dans ses sombres pensées, quand soudain j’entendis un râle qui me fit frémir. Comme il venait de la chambre de monsieur Guillaume, je m’y suis dirigée et j’ai entrouvert la porte. Je le vis, assis par terre dans une position surement involontaire dû à une chute. Il toussait et crachait du sang en même temps. C’était horrible. Il me fit signe avec sa main d’approcher.

- Guillaume ! Dis-je en essayant de chuchoter, que ce qu’il vous est arrivé ?!

- J’étais malade mon petit Roméo… Je pensais que je réussirais à tenir pour vous accompagner, il toussa dangereusement, mais je crains que je vais devoir vous laisser vous débrouiller.

- C’est une blague ? Vous n’allez pas mourir !?

Beaucoup de personne croit que, quand quelqu’un est sur le point de mourir, ça se passe comme dans les films. On pleure, on fait tout notre possible pour l’aider. C’est totalement faux. En fait, on est paralysé. C’est comme si la mort était devant nous et que de son pouvoir elle nous imposait de ne pas bouger. Je n’ai rien pu faire. Je n’ai même pas pleuré. Et je ne regrette pas. Il n’aurait pas aimé que je pleure. Mais avant de mourir, il m’a dit quelque chose, quelque chose qui n’as aucune importance pour moi, mais que j’ai écouté quand même, par ce que ça avait de l’importance pour lui.

- Tu avais raison Roméo. Je ne vous ait pas tout dit… J’ai été à Fairy Tail moi aussi… J’étais un célèbre magicien. Maeviss était le maître et toute la guilde était heureuse. Mais elle à dépérit… Le jour où Hadès est arrivé… Certains ont essayé de l’empêcher de devenir le maître. Ils ont fait une révolte. J’en faisais partit. Il nous a tous tuer ou torturé. J’ai survécu par miracle… C’est pour ça que je me suis refugié ici. Mais le jour où j’ai appris que Makarof était le nouveau maître je ne suis pas revenue. J’avais encore trop de haine envers cette guilde. C’était une erreur. Mais maintenant il est trop tard. Ne fait pas la même erreur que moi Roméo. Ne tourne pas le dos aux erreurs du passé…

Sur le moment je n’ai pas compris ce qu’il voulait dire pas là.  Mais un jour c’est devenu clair et c’est tout ce qui compte.

- Ecoute, Roméo. Il faut que tu retournes là-bas. Tu le dois. Tu comprends ? Va-y. Emmène Wendy avec toi. Prend bien soin d’elle Roméo…

Je hochai la tête distraitement. Je n’étais pas vraiment là, j’écoutai juste.

- Merci Roméo. Tu m’as fait vivre jusqu’à la fin…

Il m’a caressé la tête et c’est à ce moment que j’ai repris mes esprits. Sa main est tombée par terre dans un bruit sourd. Je suis resté là à attendre. Quoi ? Je n’en savais rien. Je me souviens que Wendy est arrivé, qu’elle à pleurer, qu’elle me posait des questions que je n’entendais pas. Je n’avais qu’une idée en tête : y retourner. Vous vous demander pourquoi ? Et bien, pas par ce que j’avais soudain eu l’espoir qu’ils aient survécu, non, mais pour ne pas oublier. J’irais là-bas avec Wendy. J’enterrais les corps si j’en trouve, je leur rendrais hommage. Qu’on ne les oublies pas. Et puis je repartirai. Et tout redeviendrais comme avant.

Avec Wendy on décida de partir le lendemain matin. Elle était très fâchée contre moi, elle disait qu’elle avait récupéré assez de force pour le sauver, que si je l’avais prévenu à temps. J’essayai de ne pas trop y porter d’importance, j’avais déjà assez de morts sur la conscience. On a enterré Guillaume dans son jardon, à côté du potager. On a rangé la maison et on est parti en verrouillant la porte avec une poutre. On a fait du chemin, beaucoup de chemin avant de retrouver le pont de fer. Plus le temps passait moins je sentais mon bras. Ça m’aurait inquiéter si je ne m’étais pas fixé un objectif à atteindre à tout prix. Arrivé à l’aqueduc, on a descendu la vallée par la pente la moins raide, arrivé en bas on à constater les dégâts.  Chaque wagon du train était séparé des autres. Certains n’étaient même pas reconnaissables à cause de l’explosion. Des gros tas de cendres et de débris. Voilà globalement ce qui restait du train. On s’est dirigé vers les restes des wagons passagers, et puis on s’est séparé. On observait chacun de notre côté. A un moment elle m’a appelé. Je suis venue et là on l’a trouvé. Le premier corps. Notre première victime. J’observais en me disant que quelque chose clochait… Je regardais Wendy…

- Mais… a-t-on dit d’une même voix.

 

A suivre ! 

Note de fin de chapitre : Voilà ! Arriverez vous à deviner cette chose étrange ? C'est tout bête ! A vous de trouver ;)

 



28/05/2014
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